Ce 7 avril 2021 marque le 27ème anniversaire du début du génocide contre les Tutsi au Rwanda, qui a entraîné la mort de près d’un million de victimes.

Cette journée est avant tout une journée de commémoration et de souvenir de ce tragique épisode de l’histoire contemporaine. Elle marque aussi notre soutien aux survivants.

Mais ce serait trahir la mémoire des victimes que d’oublier la nécessité de poursuivre inlassablement devant la justice les auteurs qui lui ont jusqu’ici échappé. Ce travail est loin d’être achevé comme en témoignent les récentes arrestations et inculpations de trois présumés génocidaires en Belgique à la fin de l’année passée. D’autres présumés génocidaires sont encore présents sur notre territoire. Le Centre d’Action Laïque appelle les autorités belges à poursuivre les efforts afin de lutter contre l’impunité.

Le Centre d’Action Laïque invite également les autorités à tout mettre en œuvre pour lutter contre le déni du crime de génocide et sa relativisation. Ceci implique que le génocide rwandais fasse partie des matières enseignées à l’école.

Le Centre d’Action Laïque appelle le Parlement fédéral à suivre l’exemple français et à poursuivre et compléter les travaux de la commission d’enquête sur le génocide et sur les sympathies et connivences dont les tenants du génocide continuent à bénéficier jusqu’aujourd’hui en Belgique. Il attire l’attention sur le sort des populations du Nord et du Sud Kivu qui sont toujours victimes directes de la transplantation des réfugiés hutus et de l’idéologie de la haine ethnique qui hypothèquent durablement la paix dans la région.

Enfin, le Centre d’Action Laïque rappelle que la commémoration du génocide rwandais ne peut faire oublier qu’aujourd’hui encore, ailleurs dans le monde, des populations telles que les Ouïghours en Chine ou les Rohingya en Birmanie sont massacrées. Le Centre d’Action Laïque en appelle au gouvernement belge pour peser de tout son poids, au sein de l’Union européenne ou dans d’autres cénacles internationaux, afin de mettre un terme à ces crimes.

Communiqué de presse du Centre d’Action Laïque