À l’occasion de la Semaine des aidants proches, le Centre d’Action Laïque (CAL) souhaite mettre le focus sur une problématique beaucoup trop méconnue, celle des jeunes aidants proches. Actuellement en Belgique, le constat est accablant : près d’un jeune sur six est aidant proche et peu, voire aucune structure n’existe pour soutenir ces jeunes et leurs familles.À l’occasion de la Semaine des aidants proches, le Centre d’Action Laïque (CAL) souhaite mettre le focus sur une problématique beaucoup trop méconnue, celle des jeunes aidants proches. Actuellement en Belgique, le constat est accablant : près d’un jeune sur six est aidant proche et peu, voire aucune structure n’existe pour soutenir ces jeunes et leurs familles.

Le terme « jeunes aidants proches » désigne des jeunes qui ont jusqu’à 25 ans et qui apportent une aide continue à un parent, un frère, une sœur… en situation de dépendance à la suite d’un accident, d’une maladie physique ou mentale, d’un handicap ou d’une addiction (alcool, drogue, jeu…). Alors qu’ils sont enfants, adolescents ou jeunes adultes, ils ne se rendent souvent pas compte de leur statut de jeunes aidants proches. Ils ressentent simplement une différence avec les autres jeunes de leur âge. Dans les faits, ces jeunes sont souvent doublement pénalisés : ils supportent une charge parfois peu compatible avec leur jeune âge et le reste de leurs activités notamment scolaire peut s’en ressentir. C’est ainsi par exemple que peu d’écoles sont sensibilisées au phénomène et interprètent souvent mal des difficultés de scolarité rencontrées par ces jeunes.

En Belgique, une étude du SPF Santé publique (2013) démontre que 9% de la population (de 15 ans et plus) prodigue au moins une fois par semaine de l’aide ou des soins à une personne en difficulté. En Région bruxelloise, ce pourcentage atteint 18%. L’étude de 2017, réalisée par l’ASBL « jeunes & aidants proches », dans les écoles secondaires de la Région bruxelloise, soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles, a démontré que 14% des jeunes se reconnaissaient comme jeunes aidants proches, soit 2 à 3 élèves par classe.

Conscient de cette situation, le Centre d’Action Laïque, en collaboration avec le Service Laïque d’Aide aux Personnes (SLP), se mobilise pour venir en aide à ces jeunes. De façon hebdomadaire, il organise une permanence sur le campus du Solbosch de l’ULB. A cet égard, il se réjouit que l’ULB accorde depuis le début de cette année académique un statut d’étudiants à besoins spécifiques (EBS) à ses étudiantes et étudiants aidants proches.Une première au sein des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Centre d’Action Laïque approfondit par ailleurs la question, en partenariat avec l’association « Jeunes aidants & proches » en vue de sensibiliser, interpeller les politiques et identifier des solutions structurelles pour que ces jeunes puissent bénéficier des mêmes chances que n’importe quel autre jeune du même âge.

 

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